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CONTACT

BORDEAUX

2019

branches, plastique

 

 

Dans la continuité du projet précédent, intitulé Contrainte Artificielle, l'intention était de remanier la question de relation entre matière naturelle et matière artificielle, en écartant ce principe de contrainte afin de nous réorienter vers une notion de fusion et d'attache plus « positive », en nous inscrivant davantage vers le terme de Contact ou de consolidation volontaire.

La branche cassée, ou fendue, retrouvée sur le sol, représente inconsciemment l'état actuel, et alarmant, du milieu naturel., ainsi que l'impact néfaste et visible de la main de l'Homme. Elle peut également représenter une forme de symbolisation du «déchet» puisqu'il s'agit d'un résidu de l'arbre.

 

La branche morte incarne une sorte de fragilité et de vulnérabilité certaine que la matière fabriquée vient renforcer et consolider. Un emballage destiné à contenir, protéger et transporter l'objet (sa fonction initiale).

L'action de fondre le plastique va ainsi permettre cette fusion et ce modelage intéressant visuellement entre les deux sujets, créant ainsi une soudure autorisant la branche à rester plus solide et résistante. Cela retrace l'idée de la prothèse, ou de l'implant, appelant à une continuité ou à une alliance entre deux parties auparavant détachées.

 

Il y a une mémoire de la forme.

L'artificiel vient s'adapter aux multiples formes de la déchirure, tel un moulage, non dans le but d'un écrasement étouffant mais dans celui d'une interaction solidaire. Ce point de friction n'est plus directement la vision d'une tension puissante entre nature et Humain.

La nature s'adapte à la production humaine qui va elle-même s'adapter, en certains points, à l'environnement naturel. Une entraide.

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