NATIVA PASQUALI

DISSIMULATION

BLAYE, 2020

maquette, branches

 

 

Du végétal pour représenter et dénoncer la cause animale. Dans la continuité de cette notion, l'idée vient se tourner vers l'élevage intensif des poules pondeuses et des poulets de chair. A l'ère où les lois et les mentalités changent progressivement, l'élevage industriel est toujours d'actualité, ignorant tous les besoins comportementaux et indispensables de cette chair vivante transformée en un produit d'exploitation. Élever=Exploiter.

Entre les hangars sombres, le peu d'espace et la sélection génétique, cette scène, que l'on oublie souvent, devient surréaliste. Il y a alors une lourdeur puissante dans ce phénomène, de surpopulation et de souffrance, qui se dégage. Un amas de produits de consommation, élevés pour être abattus afin de répondre à la demande, toujours croissante, renvoyant ainsi à la réalité crue qui s'y cache.

A l'image des forêts que l'on vient détruire et exploiter, à l'image des nombreux troncs coupés et couchés au sol, nous sommes face à une surproduction massive. « Massif » devient alors, un mot récalcitrant.

 

L'objectif de cette pièce était, principalement, d'aborder ce phénomène en sollicitant trois sens précis : vue, ouïe et odorat, afin que le spectateur puisse ressentir un sentiment d'immersion complet, entre les odeurs fétides et le son retentissant, qui vont s'emparer de l'espace clos, dissimulé.