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CONTRAINTE ARTIFICIELLE

BORDEAUX

2019

plantes, sacs de congélation

 

 

 

    L'impact nocif de l'Homme sur la nature est une certitude. Bien que cette nature originelle soir initialement présente, c'est à notre arrivée et avec notre volonté de pouvoir, que nous avons laissé notre empreinte. Une empreinte gravement destructrice (constructions, routes, voitures, pétrole...).

Dans ce projet, le but était d'obtenir une confrontation visuelle et physique entre la matière artificielle et la matière naturelle. Mettre une plante sous vide montre le poids et l'influence dominatrice de l'Homme sur le milieu naturel. 

Cependant, nous pouvons aussi y trouver un paradoxe car le sac de congélation, malgré sa matière polluante, a une fonctionnalité de conservation et de préservation (aliments...), pouvant ainsi être compris comme une volonté de protection envers la plante, que l'on vient ici détourner, cherchant également à aborder l'idée de mémoire. Une mémoire de la forme et de l'objet en lui-même qu'on immobilise tel un fossile dans la roche.

   Comme dans Il poursuivra sa croissance sauf en ce point de Giuseppe Penone, il y a cette action de prise ou même de « serrage » puissant. Cet acte va ainsi emprisonner la plante, la privant de sa croissance, d'eau et d'air. Bien que cette pièce puisse sembler « banale » au premier abord, elle nous pose devant une scène percutante et baignée de sens, démontrant que le soi-disant banal peut apporter une préciosité évidente. Et malgré ce minimalisme et cette sensibilité, le visuel reste brutal, nous amenant à réfléchir aux diverses questions au sujet de l'emprise incommensurable et rapide de l'être humain sur la nature mère. Cette fusion entre les deux matières nous semble totalement étrangère et contradictoire. Il y a donc une forme de dualité et une confrontation entre matière organique fragile et matière plastique. L'on donne ainsi l'obligation à la nature de s'adapter au vouloir de l'Homme.

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