NATIVA PASQUALI

PIERRE DE DAMOCLÈS

NATIVA PASQUALI

2020 Maison des Arts, PESSAC

Pierre, graine, tasseau, corde, socle en bois.

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« La vie ne tient qu’à un fil ». Par cette expression, nous visualisons l’image d’une épée de Damoclès suspendue, incarnant la crainte de ce danger constant qui peut nous frapper à tout moment. La tension devient forme, elle se regarde, au-delà d’être ressentie. La pierre remplace l’épée, la graine remplace la tête. Les deux éléments, par ce court espace invisible entre eux, semblent reliés. La graine, à la même image que la gravité terrestre, est responsable de l’attraction de ce corps massif qui semble vouloir, et pouvoir, tomber pour l’impacter. Une chute vers un point fixe et central. Repérée et glanée lors d’un protocole de recherche, cette masse rocailleuse devient l’allégorie de l’action humaine et de son impact encore négatif sur la Terre. Elle est un poids, une force, elle est un piège grandissant. La graine est à la fois le végétal et l’animal. Initialement structure mère et protectrice de l’embryon végétal, elle incarne ici la représentation de la nature entière sous sa forme la plus vulnérable. Une confrontation sans fin entre une immensité, dans le minuscule, menacée par une autre immensité, dans une massivité. Il y a là un effet de balancier. Qui prendra le dessus sur l’autre? Est-ce qu’une égalité est envisageable? La plante arrivera-t-elle à pousser et à se répandre ou est-ce que cette pousse sera interrompue avant d’être remplacée par une nouvelle graine déjà sous l’insécurité?